Bestiaire du coquillage
"Si tu trouves sur la plage
un très joli coquillage
compose le numéro
OCÉAN O.O
Et l’oreille à l’appareil
la mer te racontera
dans sa langue des merveilles
que papa te traduira."
Claude ROY
AU FIL DE MA VIE, INSTANTS PARTAGES
Bestiaire du coquillage
"Si tu trouves sur la plage
un très joli coquillage
compose le numéro
OCÉAN O.O
Et l’oreille à l’appareil
la mer te racontera
dans sa langue des merveilles
que papa te traduira."
L'hirondelle |
Mars
Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c’est pour rire.
Quand les nuages se déchirent,
Le ciel écume de rayons.
Le vent caresse les bourgeons
Si longuement qu’il les fait luire.
Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c’est pour rire.
Les fauvettes et les pinsons
Ont tant de choses à se dire
Que dans les jardins en délire
On oublie les premiers bourdons.
Il tombe encore des grêlons …
Maurice CARÊME
Bonjour !
Comme un diable au fond de sa boîte,
le bourgeon s’est tenu caché…
mais dans sa prison trop étroite
il baille et voudrait respirer.
Il entend des chants, des bruits d’ailes,
il a soif de grand jour et d’air…
il voudrait savoir les nouvelles,
il fait craquer son corset vert.
Puis, d’un geste brusque, il déchire
son habit étroit et trop court
“enfin, se dit-il, je respire,
je vis, je suis libre… bonjour !”
Paul GÉRALDY
Melchior et Balthazar sont partis d'Afrique
Sont partis d'Afrique,
Melchior et Balthazar sont partis d'Afrique
Avec le roi Gaspard......
Les bergers les ont suivis, jouant de la flûte,
Jouant de la flûte,
Les bergers les ont suivis, menant devant eux
Leurs troupeaux de brebis.
Bonne année à toutes les choses
Au monde, à la mer, aux forêts
Bonne année à toutes les roses
Que l'hiver prépare en secret
Bonne année à tous ceux qui m'aiment
Et qui m'entendent ici-bas
Et bonne année aussi quand même
A tous ceux qui ne m'aiment pas...
Rosemonde Gérard
Dans la nuit de l'hiver
Galope un grand homme blanc
C'est un bonhomme de neige
Avec une pipe en bois
Un grand bonhomme de neige
Poursuivi par le froid
Il arrive au village
Voyant de la lumière
Le voilà rassuré
Dans une petite maison
Il entre sans frapper
Et pour se réchauffer
S'assoit sur le poële rouge
Et d'un coup disparaît
Ne laissant que sa pipe
Au milieu d'une flaque d'eau
Ne laissant que sa pipe
Et puis son vieux chapeau
Le givre
Mon Dieu ! Comme ils sont beaux
Les tremblants animaux
Que le givre a fait naître
La nuit sur ma fenêtre !
Ils broutent des fougères
Dans un bois plein d'étoiles,
Et l'on voit la lumière
A travers leurs corps pâles.
Il y a un chevreuil
Qui me connaît déjà.
Il soulève pour moi
Son front d'entre les feuilles
Et quand il me regarde,
Ses grands yeux sont si doux
Que je sens mon coeur battre
Et trembler mes genoux.
Laissez-moi, ô décembre !
Ce chevreuil merveilleux.
Je resterai sans feu
Dans ma petite chambre.
Maurice Carême
J'aime beaucoup ce poème car il réveille en moi des souvenirs lointains.
Lorsque nous étions enfants, mes soeurs et moi, partagions la même chambre, à l'étage de notre maison.
C'était une grande chambre sans chauffage. La seule chaleur était celle qui montait du rez de chaussée lorsque nous ouvrions la porte des escaliers.
Pour chauffer nos lits, nous mettions une brique chauffée sur la cuisinière ou dans le four .
Dès que les gelées arrivaient, sur les vitres de la fenêtre, nous admirions les beaux dessins que faisait le givre. Notre imagination nous laissait deviner des animaux, des fleurs.....
Le poème de Maurice Carême fait renaître ces souvenirs à chaque lecture.
Ces temps ont disparu et on ne peut que se réjouir que les enfants ne voient plus ces dessins de dame nature même si c'était très poétique.
Quand automne en saison revient
Quand automne en saison revient,
La forêt met sa robe rousse
Et les glands tombent sur la mousse
Où dansent en rond les lapins.
Les souris font de grands festins
Pendant que les champignons poussent.
Ah ! que la vie est douce, douce
Quand l’automne en saison revient.
SAMIVEL
L’écureuil et la feuilleUn écureuil, sur la bruyère,
Se lave avec de la lumière.
Une feuille morte descend,
Doucement portée par le vent.
Et le vent balance la feuille
Juste au-dessus de l’écureuil ;
Le vent attend, pour la poser
Légèrement sur la bruyère,
Que l’écureuil soit remonté
Sur le chêne de la clairière
Où il aime à se balancer
Comme une feuille de lumière.
Maurice CARÊME
Je voulais dans mon cartable
Je voulais dans mon cartable
Emporter mes châteaux de sable,
Mon cerf-volant, des coquillages
Et le portique de la plage.
Maman m’a dit
" Ce n’est pas permis !
Et puis tout ça,
ça ne rentre pas !"
Alors j’ai pris un beau stylo,
Pour le goûter quelques gâteaux
Et que des choses raisonnables.
Plus trois petits grains de sable !
Pierre Ruaud
MC sont mes vraies initiales.