Il était un petit poteau qui menait une vie paisible en pleine campagne. Il accomplissait son devoir sans se faire remarquer, jusqu’au jour, où, crac… le voilà à terre. C'était le 12 juillet !
Sans lui, plus de téléphone ni d’internet dans tout le village.
Orange alerté, envoie ses techniciens qui bricolent une « réparation » à la hâte. Les fils courent par terre, les voitures, camions et tracteurs roulent dessus, les raccords sont à même le sol, le boîtier ouvert aux quatre vents et à la pluie. Dans ces conditions, bien sûr, la liaison ne tient pas. Certains ont la chance d’être raccordés par intermittence, d’autres seront privés de téléphone et d’internet pendant presque tout le mois d’août.
Après moult appels téléphoniques et courriers, la liaison est rétablie plus durablement mais pour combien de temps car notre petit poteau n’a toujours pas été remplacé et les fils courent toujours sur la chaussée.
Dans le même temps, on apprend qu’Orange fait partie de ces grandes entreprises françaises qui redistribuent généreusement leurs gros bénéfices à leurs actionnaires ! Où est donc la priorité d’Orange ? Satisfaire ses clients qui paient leur abonnement ou bien enrichir ses actionnaires ?
Alors de grâce, prenez soin de tous nos petits poteaux ! La chute du plus petit d’entre eux peut couper du monde une personne isolée pendant de longs jours voir de longs mois. Tout ceci au nom de la rentabilité, de la politique du profit à tout prix. Cette même politique qui fait que pour enrichir quelques-uns, l ’homme pollue de plus en plus, que le climat se réchauffe, que la nature se rebelle et que des catastrophes naturelles de plus en plus violentes détruisent tout sur leur passage.
Et tout ceci m’interpelle : « Puis-je me plaindre d’une panne d’internet quand d’autres n’ont plus rien ? »