J'avais bien lu sur un journal que madame Germaine Tillon était décédée mais à vrai dire, je ne connaissais pas cette dame.
Tout à l'heure l'émission de Laurent Ruquier lui a rendu hommage et j'ai découvert quelle femme admirable elle était.
Germaine Tillon née le 30 mai 1907, décéda le 19 avril 2008.
Ce fut une résistante et une ethnologue réputée.
Germaine Tillion suivit une formation d'ethnologue. Licenciée en lettres, elle fut diplômée de l'École pratique des hautes études, de l'École du Louvre et de l'INALCO.
Entre 1934 et 1940, elle réalisa quatre séjours en Algérie pour étudier l'ethnie berbère des Chaouis.
De retour en France au moment de l’armistice de 1940, elle devint, chef du réseau de Résistance du Musée de l'homme.
Dénoncée par un prêtre , Germaine Tillion fut arrêtée et déportée à Ravensbrück où sa mère mourut gazée.
Elle se consacra après la guerre à des travaux sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale (enquête sur les crimes de guerre nazis, sur les camps de concentration soviétiques entre 1945 et 1954) puis sur l’Algérie.
Elle soutint en France l’enseignement dans les prisons.
Directrice d’études à l’École pratique des hautes études, elle réalisa vingt missions scientifiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Elle retourna en Algérie en 1954 pour une mission d’observation et participa à la création de centres sociaux .
À Alger, le 4 juillet 1957, elle rencontra clandestinement Yacef Saadi ( un des chefs du front de libération national algérien ), à la demande de celui-ci, pour essayer de mettre fin à la série d' exécutions capitales et d' attentats aveugles.
Après la guerre d'Algérie, elle s'engagea dans divers combats politiques : contre la clochardisation du peuple algérien, contre la torture en Algérie, pour l'émancipation des femmes de Méditerranée.
En 1999 elle fut élevée à la dignité de Grand-croix de la Légion d’honneur.
En 2004, elle lança avec d'autres intellectuels français un appel contre la torture en Irak.
Elle consacra sa vie à l'ethnologie et à la défense des droits de l'homme.
« Ce qui m'a rendue lucide, c'est l'ethnographie. Elle m'a rendue dès le départ respectueuse de la culture des autres », expliquait-elle à la fin de sa vie.
" Une vie au service de la dignité humaine " ( radio Canada )